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vendredi 31 mai 2013

Mon bel amant vénitien


Photo prise sur le net

Mon bel amant vénitien

Ô mon bel amant
Qui hante ces lieux charmants
Tu nous as toutes épousés
Par tes mille bontés,
Jadis dispensées à chacune
De nous, que tu as aimée
D’un désir ardant et fou.

Nous ne rêvions, beau mâle
Que de tes faveurs, sublimes
Pour calmer notre ardeur
Tu voguais dans les méandres
Des canaux incognito,
lorsqu’une belle ingénue, élue
recevait ton doux mot.

Ah, quelles ivresses
Tu as su exalter mon ami
Avec toi, permises
Etaient toutes les folies.
Des fêtes joyeuses
tu en étais le dessert,
Sous les masques chatoyants
Nous cherchions à te plaire.

J’eusse aimé vivre en ces temps
Désinvoltes et extravagants
Aurais-je alors succombé
A tes atours charmants ?

Bercée des opéras de Farinelli
Je songe aux sulfureuses nuits
Lorsque ma longue robe arrachée
De ma peau tu te serais délecté.

Je rends grâce toutefois à ta foi
Qui te mena droit au prélat
Et j’imagine les tristes pleures
De celles qui n’ont pu gagner ton cœur.

Mais dans tes exploits,
Il en est un, s’il m’en croit
C’est bien ta secrète évasion
De la prison vénitienne des Plombs.

Marisa FOURÉ (31/05/2013)
Tous droits réservés

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