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jeudi 29 août 2013

Veuve noire



J’ai perdu mon cœur
A espérer le bonheur
Je n’y ai pris garde
Il a glissé sur l’asphalte

Il semblait bien accroché
Au tien, mon bienaimé
Rythmant nos émois
A l’abri, dans tes bras

C’est au gré des dérives
Que j’ai atteint la rive
Celle du désespoir
De tes mensonges noirs
Que tu instilles à foison
Avec foi et déraison

Alors il s’est décroché
Sans bruit, de mauvais gré
sur l’eau stagnante, zombi
il est parti vivre sa vie

Abordant d’autres navires
Voguant vers d’autres naufrages
Égoïste, il chavire ivre
A l’appel des sirènes
Aux chimères divines
Des amours assassines

Livrée ainsi aux charmes
De ces douceurs sans âme
Je découvre l’extase
De mon corps profane

Je deviens lionne
Chassant à me repaitre
Des charmes virils qui se donnent
Et je tisse ma toile
Emprisonnant les idylles
Jusqu’à dévorer sentiments
Et sensations intimes

Ne venez pas papillonner
Dans mon giron, mal-aimés
Vous vous brûleriez les ailes
Hypnotisés à la lumière
de ma flamme éternelle

Le destin a fait son œuvre
Je panse tous les outrages
Passez sans regret votre chemin
Cupidon vous fait signe de la main….

Marisa F. (29/08/2013)
Tous droits réservés 

mercredi 28 août 2013

Encore un GRAND HOMME qui oeuvre pour son peuple et l'humanité toute entière...



Que cette image fasse le tour du monde.
Pendant que les magazines et les chaînes de télévision parlent de la vie des célébrités,
le Chef de la Tribu des "Kaya po" a reçu la pire nouvelle de sa vie :
Dilma, la présidente du Brésil, a donné son approbation pour la construction d'une énorme centrale hydroélectrique (la 3ème plus grande au monde).
Le barrage inondera environ 400 000 hectares de forêt. C'est la sentence de mort pour tous les peuples vivant près du fleuve.
Plus de 40 000 Indiens devront trouver de nouveaux endroits où vivre.
La destruction de l'habitat naturel, la déforestation et la disparition de plusieurs espèces sont des faits !
Nous savons qu'une image vaut mille mots, et montre le véritable prix à payer pour la "qualité de vie" de nos modes de vie dit "modernes"
Il n'y a plus dans notre monde de place pour ceux qui vivent différemment, que tout doit être aplani, que chacun, au nom de la mondialisation, doit perdre son identité, sa façon de vivre.
Je vous en prie si cela vous indigne, transférez ce message et faites-le parvenir à tous ceux que vous connaissez.
Merci pour la vie et la bio diversité



Le combat que le grand Chef Roani mène, pour 

sauver son peuple en premier lieu, ne 

touche pas que l'Amazonie mais toute la terre 

et cette peine qui l'inonde est faite de 

désespoir, d'impuissance, de désolation car il 

est très dur pour un seul homme de réveiller 

l'humanité...

mardi 27 août 2013

Vénus est de retour...

Photos du net
Croyez-vous aux interactions des planètes sur notre humeur et notre comportement ?
Les avis sont certes partagés. Mais laissez-moi entrouvrir la porte du questionnement !
Tout d’abord quelles significations donne-t-on à cette planète ?

Nombre de peintres l’ont illustrée sous la forme d’une déesse éthérée et sensuelle à demi-nue. Avec son équivalente grecque Aphrodite, elle symbolise les plaisirs de l’amour et des sens. Mais pas seulement !

La mythologie la fit naître de l’écume (en grec Aphros) de la mer échauffée par le sang de Cælus (en latin ciel) ou Uranus (dieu du ciel en grec Ouranos ), qui s'y mêla, quand Saturne porta une main sacrilège sur son père.

On a donné quelquefois à cette divinité une origine moins bizarre et plus terrienne si l’on considère ces dieux en tant que planètes, en disant qu'elle était issue de Jupiter et de Dioné (lune de Saturne (nb de 5), fille de Neptune (Dieu des eaux vives et des sources avec pour équivalent Poséidon celui des Océans).

Les poètes, entre autres, la définirent à la fois céleste et marine, déesse de la beauté et des plaisirs, mère des Amours, des Grâces, des Jeux et des Ris. C’est l’amoureuse invétérée qui séduisit bien des dieux et des hommes.

Tout cela pour démontrer que même la mythologie parle des planètes transcendées en Dieux et Déesses pour les rendre plus « humains ». Car au-delà de la mythologie si mystérieuse et fantastique soit-elle, on y peut interpréter des phénomènes très réels, consignés dans de nombreux ouvrages dédiés à cet art, tels que l’Amour, la Guerre (grâce à Mars dont la définition est celle de l’Astrologie), Jupiter (Dieu romain qui gouverne le Ciel et la Terre ayant comme emblème l’aigle et la foudre qui  est un faisceau de dards enflammés en forme de zigzag ; Il a l’arme et l’attribut de Zeus son équivalent Grec), Neptune et bien d’autres qui ont chacune leurs significations et effets propres.

Dès les premières civilisations, l'homme a regardé et étudié le ciel, que ce soit pour y lire des présages, les phénomènes célestes étant assimilés à la manifestation de la volonté des dieux, ou pour mesurer le temps, le cycle du soleil et de la lune (utilisée pour la culture) étant à la base des premiers calendriers.

La première civilisation de l’histoire de l’humanité naquit en Mésopotamie au Ve millénaire avant notre ère. Elle fut à l’origine de nombreuses inventions dont l’écriture, les canaux d’irrigation, la charrue en bois. C'est là qu'est née une astronomie fondée sur des observations systématiques et soigneusement consignées.

La découverte de 4000 tablettes d’argile, retrouvées dans les ruines de l'ancienne Ninive, parlant des présages du roi Assourbanipal qui régna sur l'Assyrie et sur Babylone de 669 à 626 av J.C, évoquent des aphorismes liés à la position des planètes. Vers le Ve siècle avant J.C., les Babyloniens utilisaient pour leurs mesures astrales un cercle gradué de 360, divisé en 12 parties égales de 30, autrement dit un Zodiaque tel que nous le connaissons et utilisons aujourd’hui. Cela correspondait à leur calendrier annuel de 12 mois de 30 jours.

Qui ont été les principaux personnages ayant développé l’Astrologie ?


Claude Ptolémée (v. 100 – v. 170) : mathématicien et géographe grec, connu également pour ses ouvrages concernant l’astronomie, qui ont exercé une grande influence durant plusieurs siècles.
Il est aussi l’auteur d’un traité d’astrologie.








Al-Kindi (801-873) : célèbre philosophe arabe, versé dans différents arts, tels que les mathématiques, la médecine ou encore l’astrologie.









Théophraste Paracelse (1493-1541) : médecin suisse, mais également alchimiste et astrologue.








Nostradamus (1503-1566) : astrologue renommé mondialement, réputé pour ses « Prophéties », des prédictions sous forme de quatrains. Apothicaire français nommé Michel de Nostredame.






Cosimo Ruggieri (XVIe-XVIIe siècle) : originaire de Florence,
Côme Ruggieri fut le conseiller ainsi que l’astrologue personnel
de Catherine de Médicis.









Tycho Brahe (1546-1601) : astronome originaire de Skaneland, région aujourd’hui située en Suède. Il a établi un catalogue d’étoiles qui a fait sa renommée. Comme cela était courant à l’époque, il étudia l’astrologie en même temps que l’astronomie.






Galilée (1564-1642) : astronome italien et défenseur de la thèse héliocentrique de Copernic (théorie physique qui place le Soleil au centre de l'Univers).
Il pratiquait également l’astrologie.





Johannes Kepler (1571-1630) : astronome allemand, 
dont l’œuvre fait souvent référence à l’astrologie, qui lui permettait de gagner sa vie.









Saint Thomas d’Aquin
Saint Thomas d’Aquin était un prêtre italien de l’Église catholique du XIIIe siècle, appartenant à l’ordre des Dominicains. Philosophe et théologien réputé, il fut canonisé en 1323. Il est à l’origine de l’introduction de la notion d’astrologie dans la pensée chrétienne.



Ces personnages s’intéressèrent tout d’abord aux astres et à leurs effets sur les saisons (par exemple la Lune avec les marais et l’agriculture). Ils élaborèrent des tables de calcul, des éphémérides, dressèrent des calendriers. Tout naturellement ils en vinrent à penser que le mouvement des astres avait une influence non seulement météorologique et calendaire, mais aussi sur la destinée humaine et les affaires du monde. De là ils mirent au point un système d’interprétations mettant en corrélation les astres et l’individu dont le support consistait en un cercle zodiacal divisé en 12 dont chacune des sections traite d’un sujet précis non exhaustifs : l’individu (I), les finances (II), le foyer (IV), la santé et le travail (VI), les contrats (VII), la réussite sociale (MC ou X), les projets et amis (XI) et les épreuves (XII) pour ne citer qu’eux.

On appelle thème, ou radix, la carte de naissance d’un individu. Il représente la photographie de la position des planètes au moment de la naissance, considérant que le natif s’imprègne des vibrations cosmiques transmises par lesdites planètes en leurs bons et mauvais effets formés entre elles.


Grâce aux positions du Soleil, de la Lune et des planètes, l’astrologie tente de définir la destinée d’une personne. Une carte « horoscope », sur laquelle ces éléments sont localisés (après des calculs horaires méticuleux), permet aux astrologues d’interpréter et de prédire en tenant compte de la date et du lieu de naissance.


On a répertorié plusieurs Astrologies axées sur un domaine spécifique :
L’Astrologie humaniste basée sur la spiritualité, conditionnaliste, karmique, structuraliste (branche de l’astro humaniste), traditionnelle actuelle.

Je ne développerai pas chacune d’elles, à charge pour vous de rechercher l’information !
Personnellement, je travaille avec l’astrologie traditionnelle (qui n’exclut cependant pas le karmique, si l’on croit bien évidemment à la réincarnation).

Mais revenons à VENUS…

Vénus, soeur jumelle de la Terre en taille et en masse, tourne sur la plus régulière des orbites : elle oscille de 107 à 109 millions de km du Soleil. Elle effectue sa révolution autour du Soleil en 225 jours, en solitaire : elle n'a pas de satellite.

Vénus a une atmosphère comme la Terre mais celle-ci est si dense qu'elle ne laisse passer que quelques rayons de Soleil. Ceux-ci, emprisonnés par cette atmosphère, maintiennent à la surface de Vénus une température supérieure à 460°C ! La densité de l'atmosphère empêche aussi les vents de dépasser la vitesse de 4 km/h ! Elle est composée à 96% de dioxyde de carbone (CO2) et 4% d'azote (N).

Le 6 juin 2012, pour la dernière fois du siècle, Vénus est passée devant le Soleil de 0h03 à 6h56. 

En France, il a été possible de l'observer pendant 1 heure après le lever du Soleil. Cet événement fut unique pour l’œil humain puisque le Soleil rouge a eu une tache noire inhabituelle durant ce laps de temps que dura cette conjonction (aspect que forment deux ou plusieurs planètes dans un orbe de 30° dans un même signe astrologique dont la force est proportionnelle à quelques degrés +/-5° hormis pour les solaires qui acceptent au plus 10°C d’écart).

Cette position très exceptionnelle puisqu’elle s’était produite voilà 26000 ans, a eu pour effet d’exacerber les effets de cette planète qui en astrologie confère créativité, sensualité, amour et facultés artistiques. Bien évidemment pour celles et ceux qui avaient à la naissance cette planète bien aspectée ou maîtresse de naissance (Taureau, Balance), ce fut d’autant plus fort !

Je suis persuadée que même ceux qui n’ont qu’une connaissance limitée en astrologie, ont pu se rendre compte des changements qui se sont opérés en eux… (Je serais curieuse d’avoir des retours d’expériences, sans pour autant entrer dans des détails « intimes »).

Deities in Shakespeare: Venus and Adonis » The Juggler
culture.pagannewswirecollective.com



lundi 26 août 2013

Rêverie d'Amour...

Gustave Courbet, Le Hammac, 1844 (70,5 x 97 cm, exposé acutellement au Museum Oskar Reinhart), photo empruntée sur commons.wikimédia



C’était une fin d’après-midi ennuyeuse à mourir et ne trouvant aucun attrait pour la peinture, le canevas ou la lecture, pourtant si chers à mon cœur, je m’allongeai dans ce hamac qui murmurait dans un écho mon nom.

« Viens », « viens » ! me soufflait-il avec insistance et, après une légère résistance, je m’abandonnai à cet appel à la rêverie.

Allongée, mes yeux fixaient le ciel que certaines branches d’arbres mues par le vent me cachaient de temps à autre.

Le silence se fit pesant…

Je marchais seule dans une allée du jardin où mille et une fleurs embaumaient d’un florilège de senteurs et de couleurs. Mes yeux émerveillés et respirant à plein poumons, je me sentis enivrée, prête à vaciller.

Il faut dire que mon corsage, serré à l’extrême, ne permettait guère une respiration aisée. A nous voir, jeunes ingénues, on aurait pu nous croire d’une santé fragile. Bien au contraire, je n’aspirais qu’à laisser mon corps élancé libre de ses mouvements offert à tous les vents qui s’engouffraient dans ma longue chevelure soyeuse et les voiles légers que j’aimais à porter.

Marcher pieds nus sur l’herbe duveteuse provoquait un frémissement de tout mon être et j’imaginais la douce main d’un amant en caressant la plante.

L’abbé aurait été horrifié de ces pensées impures s’il en avait eu vent aussi je gardais pour moi, au plus profond de mon cœur et de mon être, les histoires que je me racontais en jeune fille en fleur.

Souvent mère me disait sa désapprobation de me voir lire les aventures chevaleresques où l’amour courtois se mêlait aux batailles de pouvoirs.

L’amour courtois ! 

Ces mots faisaient battre mon cœur plus fort à mes tempes endolories et je feignais de m'évanouir lorsque j'y pensais. C'est-à-dire souvent ! 
Nourrice, dans tous ses états, se précipitait alors avec une fiole craignant un malaise.
Je riais intérieurement, ses affolements m’amusaient et je jouais la comédie parfois pour lui faire plaisir car, à mon âge disait-elle, il lui semblait ne plus m'être très utile, hormis pour jouer les chaperons.

Je cheminais donc sur cette petite avenue où les arbres me faisaient haie d’honneur, m’attendant à rencontrer l’amour au détour du chemin.

Serait-il blond, brun ? Aurait-il les yeux Bleus, marron ? Serait-il grand et bien fait de sa personne ?

Autant de questions qui embrumaient mon esprit échauffé et impatient.

Tout à coup, je pris conscience du silence pesant planant sur les lieux. Les oiseaux avaient cessé leurs chants mélodieux et délicats. Un corbeau se posa devant moi, oiseau de mauvais augure disait-on.

Pourtant, ce pauvre animal n’y était pour rien, pourquoi l’homme s’acharnait-il à rechercher le mal dans les beautés de la terre ? Pourquoi avait-il tant peur pour son âme et craignait-il la main vengeresse du tout puissant alors qu’il était l’unique acteur de sa destinée ?

Une jeune fille ne pouvait décemment avoir de telles réflexions et encore moins des idées aussi tranchées…

Une voix sortie d’outre-tombe tonitrua tout à coup. Etait-ce un effet de mon imagination trop fertile aux dires de mes proches ?

- « Que faites-vous dehors à cette heure tardive gente demoiselle ? »

Je tournai la tête machinalement du côté où, me semblait-il, venait la voix étrange mais ne vit personne.

Mes membres se mirent à trembler mais je me ressaisis aussitôt pour redresser mon port altier, me donnant ainsi plus d’assurance.

- « Montrez-vous Monsieur, il est indigne d’un gentil damoiseau d’agir de la sorte ! »

Je n’obtins aucune réponse et je commençai à paniquer. Un souffle chaud, doux comme un murmure, caressa mon épaule et je fermai les yeux, prête à sombrer corps et esprit.

- «Comment vous appelez-vous ? » lâcha-t-il.
- « Gwendolé » répondis-je machinalement. « Et vous ? »
- « On me nomme différemment : Amour, cupidon, Eros, Valentin ! susurra-t-il. 

Sa réponse résonna dans mon cerveau. Etait-ce un effet de mon esprit défaillant ?

Je me sentis enivrée de ses paroles, j’étais sous son emprise, abandonnée. Des sueurs moites perlèrent à mon front. Que dire maintenant ?

- « Vous me torturez Monsieur » répliquai-je simplement
- « Vraiment ! » « N’attendiez-vous pas que l’amour vous submerge ? » « Eh bien, me voici ! »…

Mon cœur battait la chamade et j’avais du mal à respirer. Mon cerveau commença à s’embrumer et je n’entendis plus rien. Mes jambes se dérobèrent et je m’évanouis.

« Ah ! Comme ce rêve est doux, j’aimerais ne plus me réveiller ! » pensais-je en mon fort intérieur.

- « Mademoiselle ! » Une voix résonnait à mes oreilles, comme un écho à mon cœur. Elle était douce et apeurée à la fois. « Réveillez-vous ! »

J’ouvris au prix d’un immense effort les yeux et je LE vis… l’Amour incarné, un ange déchu envoyé sur terre pour aimer…

Marisa F. (26/08/2013)
Tous droits réservés

Texte écrit et présenté sur le blog pour le jeu d'écritures n° 13 paru sur le blog http://a1000mains.fr/



mercredi 21 août 2013

Wolfgang Amadeus Mozart

Photo du net


Mon souvenir subsiste
Comme mon âme qui résiste
Je plane sur votre monde
Avec ma musique qui vous inonde

J’étais un enfant prodige
Exposé au beau monde
Comme un animal fabuleux
Mais je n’étais pas si heureux

Entre un père ambitieux, mais aimant
Fier des aptitudes de son enfant
Et moi en fils affectueux, j’excellais
Sous ses yeux brillants et protecteurs

Au son des mélodies que je créais
Avec ferveur, faisant vibrer les ardeurs
Des demoiselles et dames de la cour
Des petits bourgeois et des grands vautours

Ce fut amusant durant quelques années
Et je me perdais corps et âmes à vous charmer
Mangeant peu, avec pour compagnons de jeu
Mon clavecin, puis mon piano merveilleux

Mais j’ai appris en vous côtoyant, belle société
Que le faste n’est qu’apparences mensongères
Pourtant je m’y vautrais, allègrement aveuglé
Nageant dans le luxe et la luxure exacerbés

Changeant tour à tour de belles amantes
Qui me donnaient leurs charmes, vibrantes
 Je faisais un pied de nez aux conventions
M’amusant et flirtant avec passion

Moi le grand, le magnifique virtuose
Que seuls les poètes habillaient de proses
Oui, j’étais le meilleur et je le criais haut et fort
Faisant ombrage à ceux qui officiaient alors

Mais on n’aime pas les révolutionnaires
Qui bouleversent la bienséance des pairs
 Alors je fus banni de vos piédestaux
Et j’errais, seul, par monts et par vaux

Trouvant de quoi subsister grâce à mes œuvres
Créant avec peu d’atours et beaucoup d’amour
Celui que vous, belles dames, m’inspiriez
Laissant à la postérité une œuvre inachevée

J’étais pourtant bien jeune lorsque la mort m’emporta
Et on ne sut jamais ce qui me foudroya
Ce fut là encore un de mes pieds de nez
Qui me survit malgré, votre science adorée

J’étais un virtuose, un sublime pianiste,
Vous diriez en votre temps peut-être autiste
Pensant sans doute me connaître,
En raison de ma précocité de maître

Oui, les notes dansaient dans ma tête en feu
Et je jonglais avec blanches et noires par jeu
Sentant inconsciemment que le temps Imparti
Etait injuste comme le don qui me fut transmis

J’ai rejoint les grands hommes qui foulèrent
Jadis fervents, votre chère belle terre
Qui, comme moi, n’eurent que peu de temps
Afin de distraire et égayer la vie de leurs frères

Là encore, je garde tous les secrets, attendant
Après votre ultime souffle, patiemment
Pour à nouveau enchanter votre âme austère
Pour officier encore et toujours dans les airs

Conservez précieusement les vestiges de mon passage
Opéras, symphonies, quatuors, concertos
Quintettes et sonates pour piano
Car personne n’égalera jamais ma mélodique invention
Puisque je suis, comme eux, un être d’exception.

Marisa F. (21/08/2013)
Tous droits réservés