Il est un
chemin de grisaille
Que je
parcours sans fatiguer
Pieds nus,
cheveux au vent
Immuable, il
reste figé
Atteindrais-je
l’autre rive,
Cette
ouverture arc-en-ciel
Que
j’entrevois, à ma portée ?
L’aérien
bleuté remplit mes yeux
Il m’appelle
inlassablement
Et je
virevolte, légère
Ne touchant
plus terre
Dans un
froissement venteux
Vers Ce
passage inespéré
Attendez-moi
j’arrive !
Je le
franchirai sans heurt
J’ai bien
appris les leçons
J’étais à
cette vie si studieuse
Que le temps
s’en est allé
Sans bruit,
avec mes peurs
Nul cri,
nulle douleur
Je ne
ressentirai pour l’heure
Mes pieds
caresseront la rocaille,
Robustes à
ses attaques répétées
Jeter ce
sablier devenu inutile
Avec lui les
regrets et les peines
Je n’emporterai
rien avec moi
Que le désir
de te rejoindre
Paradis,
Eden retrouvé
Pour faire
le point sans geindre
De ce que
j’ai pu expérimenter
Marisa F
(03/02/2015)
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