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samedi 9 mai 2020

Soldat


Je regarde par la fenêtre
mais tu ne viendras pas...
Souvent je me le répète
ça serait folie, tu vois !
En bons petits soldats
nous avons perdu le combat,
trop dociles, 
pour oser parfois...
Et moi je rêve de l'aventurier
qui brave les interdits
pour les yeux de sa reine !
Il suivrait ses envies,
la promesse de désirs
la fleur au fusil, sans faillir,
ardent, il avance vers moi.
Militaire il ne l'est pas
dans l'action empêchée,
rigoureux dans ses actes,
la fantaisie s'est dérobée.
Comment le pourrait-il ?
la peur tenaille,
elle s'accroche à sa vie
refusant la bataille.
C'est par l'affrontement
que je te veux guerrier,
par l'affirmation de toi
que je veux encore t'aimer.
Mon beau soldat,
viens à ma rencontre...
Brave les foudres de ceux
qui te musellent,
mais reste tendre et plein
d'amour pour moi,
quand de mon balcon
 je n'attends que toi...
Et dans ce silence qui tenaille
je t'espère dans le souvenir,
Comment en serait-il autrement
quand dans mon coeur tu respires ?!
Boom boom il cadence,
quand je crois te voir soudain...
Mais ce mirage me fait du mal
car tu es, hélas, bien trop loin...
Et puis je t'aime...

Marisa F (09/05/2020)
Tous droits réservés

jeudi 7 mai 2020

L'absence...



Nous n’étions faits
Que de silences,
De phrases tues
Et de cœurs tristes
Une tristesse sans fin
Qui s’unit au bonheur
J’en oublie le son de ta voix
Dans la distance,
Et la douceur de tes doigts
Subtilement me frôle
Frustrée ?! Certes je le suis
Des profondeurs solitaires
Sans partage et dans l’oubli
D’une figure en filigrane
Que j’aime sans bruit
J’attends toujours et encore
Que tes suspensions s’écrivent
Et se colorent
Apportant un peu de soleil
A l’envolée de mes ardeurs
Ma vie en noir et blanc
Se nuance de mots et
De pensées
Te les écrire parfois ?!
Mais elles nourrissent le néant
Je me déteste de t’aimer
Je sais bien que tu n’en es pas digne
C’est un précieux sentiment
Qui ne se gaspille pas,
Un trésor tellement fragile !
Mais qu’y puis-je ?
Je ne comprends pas…
Je me perds à nager en eaux troubles
En incompréhensions
Qui te ressemblent…

Marisa F (07/05/2020)
Tous droits réservés

Promesses...




Regarde-moi…
J’avance doucement…
Presque à nu…
Promesses déguisées…
Suggestions indécentes
Que tu peux imaginer !
Je veux voir tes yeux briller…
Un sourire se dessiner…
Tes lèvres gourmandes
Avides de mes délices…
Tes mains nerveuses…
Tes doigts qui se crispent
Dans le souvenir…
Je veux sentir…
Palpiter plus fort ton cœur…
Ton souffle court…
Et ton désir monter…
Sur la pointe de mes pieds…
Je ne vois que toi…
Je suis lionne avide
Prête à fondre sur toi…
Affaires cessantes…
Capter tout ton corps…
Muscles tendus d’impatience…
Oh oui, je vois tes atouts…
cette pulsion avide…
cet appétit des sens
qui s’affolent et se désespèrent…
Tensions de nous deux…
Sensuelles envies qui montent…
Ecoute cette musique…
Langoureuse que je chante…
Et ronronne doucement…
Féline, je le suis pour toi...
Ma chair en frissonne…
Ces quelques mètres infinis…
Suspendent nos désirs…
Captent ton attention soutenue
Enfin je gagne cette bataille…
Et tu remportes le trophée !

Marisa F (07/05/2020)
Tous droits réservés

mardi 5 mai 2020

Silences




Le printemps est bien là...
Le soleil radieux me caresse,
Sa chaleur si légère
se mêle aux vents capricieux
Effleurant chaque parcelle
De mon corps intouchable.
Il y a ce silence qui gronde au fond
Dont les paroles se figent dans ma gorge
Et celles que jamais tu ne prononces
Peut-être par pudeur ou par désintérêt.
Qu’il est difficile d’accepter le muet,
L’homme qui jamais ne s’épanche
Qui se refuse à partager
Par peur que cela ne dérange !
Je préfère le penser,
Cela est moins douloureux
Croire que par réserve
Aucun son ne s’échappe.
Parfois la colère, tournée contre moi
Se déchaîne et m’ébranle,
Arrachant des mots durs
Que je ne te dirai pas.
Ah qu’il est pesant l’impossible verbe,
L’impossible communication
Entre deux êtres si étranges
Reliés par la peau occultant l’échange ;
Les mots d’amour remplissent les cœurs
Mais sans eux,
La tristesse s’invite au bonheur
Et chavire tous les sens.
Tristesse de te sentir
Toujours lointain mon ange,
Même quand tu es là près de moi,
Les yeux hagard et sans louanges
Je me sens bien seule
Abandonnée dans mes songes
Et le désir de savoir à quoi tu penses.

Marisa F (05/05/2020)
Tous droits réservés

dimanche 3 mai 2020

Sur la pointe de mes pieds



J'aimerais me hisser,
à hauteur de tes yeux
à la fenêtre de ta bouche
pour respirer ton souffle chaud
Plonger dans ton regard
et y lire tes secrets

Je rêve de tes bras
qui m'escortent 
et m'emprisonnent
d'une danse langoureuse
guidée par nos sens
poursuivre le temps suspendu

Je ne connais que toi
et le goût de ta peau
même les yeux fermés
nulle autre ne te ressemble
lorsqu'elle m'effleure tendrement

Ta bouche a la saveur
d'une gourmandise interdite
mais ô combien désirée !
et je m'y délecte dans les
frissons qu'elle me donne

Attarde-toi sur mon cou,
là au creux de mes battements
descends au gré de mes palpitations
à la naissance de mes seins
qui se dressent

Tes mains indiscrètes
mais néanmoins doucereuses
se promènent à l'aveugle
dans la profondeur de mes mystères
et je m'y abandonne

Sois l'explorateur 
des moindres recoins de mon corps
et dérivons ensemble
dans les délices de notre amour
et de nos envies qui grondent

Marisa F (03/05/2020)
Tous droits réservés

samedi 2 mai 2020

Confinement des coeurs...


"Bonjour mon amour, 
Parfois j'ai l'impression que ce bonjour matinal est un éternel recommencement, banal en soi et pourtant l'expression qui te dit : "ma journée sera bonne juste parce ce que tu m'as lue et que tu me réponds"...
Ce sentiment diffus d'être reliée à toi l'espace d'un instant, le temps de 7 lettres conjuguées.
Il est si pauvre ce bonjour, désuet lorsqu'il est écrit sans le geste qui l'accompagne !
Ponctué de baisers ardents serait meilleur, bien meilleur !
Il aurait la force, l'énergie qu'il transporte dans le feu de l'action.
Ah comme cette action là me manque !
Cette distance cruellement imposée qui empêche ce rapprochement des corps... Ce chuchotement des coeurs et nos souffles mêlés...
Il n'y a plus que cela à faire, s'écrire au hasard des pensées qui s'égarent et se croisent souvent.
Des mots brefs traduisant nos envies, nos désirs délicieux dans le souvenir...
Je me rends compte alors de la pauvreté des mots qui ont leur limite.
Ils sont la distance, les points de suspension que le toucher ne peut atteindre.
Ce toucher essentiel dans l'expression des sentiments, la mise en oeuvre des émotions qui tenaillent au plus profond de nos êtres.
La traduction subtile de nos vibrations qui s'entremêlent et dansent.
T'écrire : "tu me manques" traduit la frustration qui m'assaille. Tu ne peux que la déceler mentalement. Mais sa force, son déchirement comment pourrais-tu les ressentir si ce n'est dans nos retrouvailles, au premier contact vibrant d'amour ?!
Se voir par caméras interposées ne remplace en rien la proximité de nos chairs avides de contacts et pourtant c'est la seule action qui nous est offerte. Elle a le mérite de prolonger l'attente et le désir. De m'accrocher à cet amour que j'ai pour toi et lui permettre de brûler de mille feux, d'entretenir la flamme.
Alors je vis en souvenirs, en instantanés passés. Dans l'imaginaire et l'attente de te revoir, me jeter dans tes bras sécurisants et me lover dans ta chaleur réconfortante.
Mon âme bien que connectée à la tienne te cherche et se réfugie dans l'espoir.
Cet espoir est bien la promesse de jours meilleurs et attendus.
Il ne me quitte pas et j'en prends bien soin, car sans lui plus rien n'existe, plus rien n'a d'intérêt.
Je ne peux qu'exprimer ce que je ressens mais toi comment le vis-tu ? Quels seraient tes mots ?
C'est là un mystère lorsque l'écriture n'est plus un art à la mode, qui prend aujourd'hui tout son sens.
Il y a trop de silences, de non-dits, de gène qui assaille et emprisonne les mots.
La boucle est fermée. Il faudrait réinventer les mots, les belles phrases, les élans du coeur à l'encre bleue sur un parchemin parfumé de sentiments vrais et intenses.
Se laisser flotter dans l'immensité des phrases qui se succèdent et traduisent autant que possible la rage d'aimer et d'être aimé, les déclarations intimes presque murmurées qui ébranlent. Qu'attendons-nous pour libérer nos propres pensées et les mots qu'elles escortent ?
Un florilège de lettres bien articulées, ficelées en rose pour adoucir la douleur du manque.
Ce manque qui porte ton prénom !" 

Marisa F (02/05/2020)
Tous droits réservés