JEUX D’ECRITURES (http://amillemains.wordpress.com)(photo de
Je cherche tes yeux…
Rencontrée au hasard d’une rue,
tu as capté mon attention.
Une envie irrésistible de te
suivre m’a envahi. Où vas-tu d’un pas si pressé ?
Je change de direction et te suis
à bonne distance. As-tu conscience d’être poursuivie de mes assiduités
mentales ? Vas-tu retrouver une âme sœur, ton amant peut-être ?
Ta démarche si légère fait
virevolter le cours de mes pensées et je m’évade d’un quotidien trop pesant,
dont plus rien ne vient bouleverser la marche folle.
Crois-tu en cet instant à une
destinée autre ? Est-il ta bouée de sauvetage dans ce monde englué dans le
matérialisme où la spiritualité et le bien-être psychologique ont été
oubliés ?
J’aime à penser que ce
rayonnement émanant de tout ton être c’est à l’amour
que tu le dois.
Tu presses le pas, t’es-tu rendue
compte de mon empressement pour toi ?
Je te détaille dans ta robe
orientale et je me demande si tu es ce que tu portes.
Est-ce le souvenir d’un
voyage exotique dans les déserts sahariens dont le souvenir perdure en cette
journée ensoleillée de ta présence ?
Je cherche tes yeux dont la
réponse à ma question m’est refusée. Je les imagine azur comme ta robe, mais ce
masque que tu portes m’empêche toute certitude à leur propos. Mon espoir est
que tu veuilles me faire la joie de le retirer afin que j’admire le pétillant
que je perçois en toi. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de
l’âme ?
J’admire la cascade de tes
cheveux qui ondulent à chacun de tes pas. Je sais que tu es consciente de ton
charme, toute ta personne reflète cette assurance.
Mais voilà que tu entres dans ce
café. Je panique, vais-je emboîter ton pas et m’asseoir en face de toi pour
enfin avoir la réponse à mes questionnements ? Vais-je surmonter ma
timidité maladive qui me prive de t’aborder de façon désinvolte et
naturelle et me rejetteras-tu de mon importunité ?
Je ralentis mon cheminement pour
te permettre de prendre place à une des petites tables où tu dégusteras une
boisson qui aura la chance d’entrer en toi comme j’aurais aimé pouvoir le faire
par le regard appuyé que je t’aurais lancé dans un silence religieux.
J’aperçois ta robe aux volutes
brodées mais à hauteur de la vitrine qui nous sépare je ne vois que ton cou et
le collier qui l’orne si merveilleusement et dont le coquillage ne peut te
murmurer l’ardeur de mes pensées. Je maudis cette bande opaque qui me voile ton
visage me privant en cet instant d’une réponse à l’interrogation sur la couleur
de ton âme.
Je continue ma route, trop lâche
pour affronter mon désir de te connaître et tout savoir de toi privilégiant le
fantasme qui provoqua cet émoi qui se calmera inexorablement pour s’inscrire
dans mon cœur en un regret éternel.
Marisa FOURÉ (25/02/2013)
Tous droits réservés
(Texte imaginé à partir de la photo prise sur le net dans le concours Jeux d'Ecritures)
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(Texte imaginé à partir de la photo prise sur le net dans le concours Jeux d'Ecritures)
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