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jeudi 12 septembre 2013

Balade au Clair de ciel

Photo du net


Mes pensées s’échouent
comme l’écume sur la plage désertée
et mes yeux se baignent
de l’arc-en-ciel de couleurs
dont me gratifie l’horizon azuré.

Je suis seule à contempler l’infiniment grand
et la mer, qui n’a aucune limite,
M’attire à travers le chant des sirènes invisibles
me murmurant de les rejoindre.
Je m’éblouie du feu d’artifice que la mer
projette au ciel de mon âme.

Sous la pression du poids de mon corps
qui me fait m’enfoncer Plus profondément
dans la plénitude de l’instant,
Je peux, en ces instants de pure contemplation,
ressentir la douce chaleur
du sable Glissant entre mes orteils.

Tout semble se mouvoir,
les nuages dérivent et s’embrasent
sous le feu du soleil couchant
qui, dans un dernier effort,
laisse son emprunte chaleureuse,
comme un souvenir.

Ces boules cotonneuses informes
cèdent progressivement leur place à l’astre lunaire
et à ses acolytes éphémères, les étoiles.

Je m’imprègne de ces précieux instants de gloire universelle
où le coucher de soleil se répand sur le paysage maritime
que seules les mouettes osent parcourir pour un dernier vol
avant le repos de leurs ailes déployées.

Suis-je seule à contempler ces beautés terrestres et célestes ?
Peut-être y en a-t-il d’autres en cet instant, je ne peux que l’espérer
Car il est désolant de penser que ce qui éclabousse nos
Yeux de magnificence n’atteint pas le cœur de ses hôtes.

Marisa FOURE (09/09/2013)
Tous droits réservés

mercredi 11 septembre 2013

Souvenir d'écoliers


Campement scolaire 2013

Souvenir d’écoliers

Assis en cercle autour du feu nous écoutions, attentifs, les professeurs.
Nous avions tous participé au ramassage du bois et des brindilles
que nous avions placés au centre d’un cercle de pierres imaginaires.
On Attendait maintenant l’embrasement et l’envol des lampions à la nuit tombée.

Ah, Comme ces excursions de trois jours étaient un plaisir !
Nous trépignions d’impatience, de connaître la date
où, après les préparatifs d’usage, nous nous rassemblerions
en un lieu de rendez-vous pour enfourcher nos vélos
et nous rendre sur l’Île au camping près des flots.

Nous étions privilégiés, chanceux et bienheureux
car seuls les élèves des classes de la fratrie Aime,
dont les parents possédaient des terres et le lieu d’accueil,  y étaient conviés.
Les journées passaient bien trop vite et nous vivions
Chaque jour comme si c’était le dernier.

Bien à l’abri sous nos toiles de tente, nous nous endormions rompus
que fort tardivement et le calme retombait alors sur le campement.
Plongés dans nos rêveries d’enfants, nous étions bercés par le grondement de la mer
et la brise balayant les feuillages des arbres épars, qui nous chantait sa complainte.
La lune, en réverbère géant, illuminait nos sorties nocturnes forcées
et, la commission faite très vite, nous réintégrions nos couettes douillettes.

Cette Île nommée Madame, était demeurée Le lieu préservé par excellence
et la plage qui s’ornait d’un collier de pierre grossièrement taillées devenait
pour l’occasion un lieu de jeux et de découvertes laissées à notre attention.

Ce paradis, où un nombre limité de privilégiés habitait à l’année
prodiguait son bon air et rendait sa beauté aride accessible
à la faveur des marées basses, aux flâneurs et automobilistes
du Continent venus chercher le dépaysement maritime. Ces promeneurs,
véritables amoureux de cet écrin édénique niché entre le ciel et l’eau,  emportaient
dans le laps de temps de sa nudité quelques palourdes et fruits de mer
que la mer offrait en cadeau de bienvenue.

Certains d’entre nous, veinards qui avaient la chance de conserver le même professeur
deux années de suite, réitéraient cette immersion redevenant un Robinson Crusoé
pour trois précieuses journées qui fêtaient le début de l’été et la fin de notre scolarité.

Marisa F. (06/09/2013)
Tous droits réservés
Séjours scolaires de mes filles 

lundi 9 septembre 2013

Contemplation




Contemplation

Depuis quelques heures,
qui me semblent des minutes,
je me prélasse à regarder l’immensité du grand bleu
qui me murmure à l’oreille sa grandeur infinie.
Les odeurs me parviennent,
le sable brûlant chauffé par une étoile
qui maintenant va se coucher
formant à l’occident, sur la mer paisible et calme,
des reflets rougeoyants, éclatants, scintillants
ou encore les oiseaux s’entrecroisant,
chantant leur douce mélodie au crépuscule
qui se plait à changer le ciel de la couleur d’une rose.
Les coquillages rouges, blancs, gris, oranges,
les galets noirs onyx et les petits poissons
venant courir le long des côtes.
Je sentais le vent dans mes cheveux,
les soulevant gracieusement,
quelques grains de sable se laissaient porter telles des plumes
et je pensais ne plus jamais revenir dans les villes polluées
pour rester éternellement dans cet éden rougeoyant.

Mélisande FOURÉ (09/09/2013)
Tous droits réservés 

jeudi 5 septembre 2013

La boîte à trésors




Que de trésors emperlés rangés
dans cette petite boîte en fer
Souvenirs échelonnés
des temps passés qui errent

Avec délicatesse elle retire
de sa main tremblante ridée,
un à un les vestiges des ruines
de l’horloge des saisons alpaguées

Dans le reflet de ses pensées en cage
où elle s’est enfermée avec l’âge,
chaque objet si cher à son cœur
lui joue un air de mélancolique douceur

Et le film rediffuse pour la énième fois
l’à rebours des jours heureux
Là des gants blancs, une fleur séchée,
gages d’amour des serments de l’aimé
Ici, un mouchoir brodé,
œuvre délicate d’une mère adorée
Une mèche de cheveux
du petit enfant qu’elle revoit au berceau
Sa jeunesse étiolée en filigrane
sur les pixels d’une photo

Une larme perle à ses yeux tristes,
aveux de regrets éternels
témoignant d’une vie qui défila
bien trop vite pour elle
Son existence fut jalonnée
d’expériences riches et belles
Qui la firent grandir et dispenser
mille bienfaits sempiternels

Elle donnerait tout,
c’est-à-dire plus grand-chose,
pour faire demi-tour
Retrouver son amour,
ses enfants, ses amis, ses atours

Elle ne peut que regarder
les albums vieillis d’antan
jaunis par le soleil
et les vicissitudes de ses printemps
Attendant l’ultime jour espéré sans candeur
où elle rejoindra, dans un dernier souffle,
l’élu de son cœur

A la voir ainsi assise, frêle, sur son lit
En bonne fée vous exhausseriez ses envies
Mais les contes sont là pour faire rêver
Et avec elle, ses espoirs seront emportés

Elle vous dirait : « vivez chaque instant présent
comme le dernier, aussi ardemment
Pour que demain, qui arrive bien trop tôt,
vous laisse apaisés sans remords sots ».

Marisa F. (05/09/2013)
Tous droits réservés

mardi 3 septembre 2013

Opaline



Petit être fragile, je t’imaginais
dans le giron de ta mère
gambadant avec tes frères
le pas encore mal assuré
titubant sur tes pattes fines
remplie d’insouciance, mutine.

Tu t’amuserais d’une herbe, 
chatouilleuse qui te taquine 
heureuse d’être ton compagnon
de jeux simples et joyeux
Ton poile se hérisserait et,
tu bondirais d’un coup 
les oreilles baissées
le regard furtif aux aguets
presque tapi, attendant 
le moment propice
pour te propulser 
sur ta proie mobile, 
queue levée, poile hérissé.

Retirée bien trop tôt de ta fratrie,
tu en garderais certainement, avec nostalgie
le Souvenir indélébile. Amours sacrifiés
au nom d’autres amitiés, adopté
pour recevoir câlins et amour,
petit chaton aux petons de velours.

Je t’ai enfin trouvée petite Opaline,
pas loin de Brocéliande, attendant
de vivre ta quête du St Graal
à Moncontour, village médiéval
fleuri aux maisons de granit gris.

Tes beaux yeux bleus m’ont attendri
et je n’ai pu résister aux cris
de joie des filles, ébahies,
qui jubilaient de t’accueillir à la maison
pour t’entourer d’amour, à l’unisson
des rires au rythme des saisons.

Je te vois maintenant déambuler
dans notre joyeuse maisonnée
le pas encore mal assuré, 
deux mois seulement ont sonné.

Je te veillerai comme ta maman
pour t’aider à grandir vaillamment
dans un climat serein et harmonieux
où tu vivras, petit chat, toujours heureux.

Marisa FOURÉ (27/08/2013)
Tous droits réservés