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mercredi 17 juillet 2013

Jusqu'au bout de la nuit...

Photo prise sur le net
Serrée contre lui, nous volions à tire-d’aile
Mon corps au sien blottis, nous étions éternels
La tête dans le vent, à cent à l’heure, au soleil levant
Le voyage se poursuit sur cet asphalte déroutant

Rien ne décourage le bolide poussé par les chevaux
Qui s’enivre de vitesse, allant par monts et par vaux
Faisant taire mon cerveau, je profite d’instants précieux
Je laisse mon cœur s’émouvoir du décor poétique à mes yeux

Là, j’aperçois une rangée d’arbres semblant faire haie d’honneur
Dont les branches s’entrecroisent dans un clair-obscur enjôleur
Ici, une tourterelle plantée sur un rond-point
Me fait coucou de son aile, spectatrice égarée en chemin

Poursuivant ma course effrénée,
Les kilomètres défilent, goudronnés
A gauche un bateau échoué dans un jardin
Nostalgique, il ne voguera plus sur le fluide serein
A droite un champ, à perte de vue de coquelicots,
Vient chatoyer ma vue, il s’offre en cadeau

Plus loin, bordant un canal d’eau, des fleurs couleur soleil
Dansent et s’entremêlent aux coquelicots abritant des abeilles
Les maisons, coquettes habillées de verdure,
S’affichent rayonnantes dans leur belle voilure

Les virages se déroulent tel un ruban gris,
Serpent ondulant assombri par la nuit
J’entends, accompagnant le bruit d’échappement,
Le chant furtif des oiseaux virevoltant
Levant la tête, j’admire les nuages blancs,
Cocons immaculés sur le bleu du firmament
Et je sais que le souffle qui nous pousse les balayera,
Comme les feuilles légères que l’automne emporta.

Sur le bas-côté un petit hérisson semble hésiter, en déroute
Sur le mur d’une maison se pavanent les roses rouges d’août
A l’instar de mon corps, mon cœur est transporté
Par toutes ces beautés que je vois cheminer
Cette sensation de flottement qu’offre le galop
Me fait me rapprocher du vol libre des oiseaux


Marisa FOURÉ (03/07/2013)
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