Photo prise sur le net |
Serrée
contre lui, nous volions à tire-d’aile
Mon corps au
sien blottis, nous étions éternels
La tête dans
le vent, à cent à l’heure, au soleil levant
Le voyage se
poursuit sur cet asphalte déroutant
Rien ne
décourage le bolide poussé par les chevaux
Qui s’enivre
de vitesse, allant par monts et par vaux
Faisant
taire mon cerveau, je profite d’instants précieux
Je laisse
mon cœur s’émouvoir du décor poétique à mes yeux
Là,
j’aperçois une rangée d’arbres semblant faire haie d’honneur
Dont les branches
s’entrecroisent dans un clair-obscur enjôleur
Ici, une
tourterelle plantée sur un rond-point
Me fait
coucou de son aile, spectatrice égarée en chemin
Poursuivant
ma course effrénée,
Les
kilomètres défilent, goudronnés
A gauche un
bateau échoué dans un jardin
Nostalgique,
il ne voguera plus sur le fluide serein
A droite un
champ, à perte de vue de coquelicots,
Vient
chatoyer ma vue, il s’offre en cadeau
Plus loin,
bordant un canal d’eau, des fleurs couleur soleil
Dansent et
s’entremêlent aux coquelicots abritant des abeilles
Les maisons,
coquettes habillées de verdure,
S’affichent rayonnantes
dans leur belle voilure
Les virages
se déroulent tel un ruban gris,
Serpent
ondulant assombri par la nuit
J’entends, accompagnant
le bruit d’échappement,
Le chant
furtif des oiseaux virevoltant
Levant la
tête, j’admire les nuages blancs,
Cocons
immaculés sur le bleu du firmament
Et je sais
que le souffle qui nous pousse les balayera,
Comme les
feuilles légères que l’automne emporta.
Sur le bas-côté
un petit hérisson semble hésiter, en déroute
Sur le mur
d’une maison se pavanent les roses rouges d’août
A l’instar
de mon corps, mon cœur est transporté
Par toutes
ces beautés que je vois cheminer
Cette
sensation de flottement qu’offre le galop
Me fait me
rapprocher du vol libre des oiseaux
Marisa
FOURÉ (03/07/2013)
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