Photo prêtée par La Fille de la Mer |
Triste est
ce navigateur esseulé
Sa peau
s’écaille comme ses amis passés
Le bleu qui
l’habillait s’est affadi
Sous les
rayons du soleil qui l’ont meurtri
Personne ne
viendra plus raviver ses couleurs
Prenant soin
de l’ami, accompagnant ses peurs
Dans les
turpitudes noires de la mer déchainée
Lui
insufflant l’espoir d’un nouveau jour qui nait
Il s’était
satisfait des petites glorioles
Quand pour
son retour chargé d’oboles
Il recevait
les ondes bienheureuses de gens
Attendant la
distribution de poissons d’argent
Echoué, là,
doucement il se meurt
A bout de
souffle sous l’écrasante chaleur
Qui ronge
inéluctablement sa belle charpente
Retirant
l’infime espoir qui le hante
Le temps
s’acharne et son corps se fige
Sous
l’épaisse boue de sable qui l’aspire
Là, sur la
grève il s’abandonne doucement
Captant le regard
des hagards passants
Marisa F
(13/03/2014
Tous droits
réservés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire