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mardi 1 octobre 2013

Une bien belle expérience !


photo du net

LA Conférence de Matthieu RICARD….. Moine bouddhiste proche du dalaï-lama, auteur de livres, traducteur, photographe,

organisée par Nanja Terre de Vie, au profit de l'association Karuna-Shechen présidée par Matthieu Ricard, à Brantôme (24), himself, visant à récolter des fonds destinés à la mise en oeuvre des projets humanitaires dans les domaines de l'éducation et de la santé dans la région himalayenne.

Nous étions près de deux cents (ou plus, je n’ai qu’un notion approximative !) qui nous pressions en file indienne nos tickets d’entrée à la main, certains essayant d’en acquérir, en vue d’accéder à la grotte du Jugement Dernier décorée d'un énigmatique "Triomphe de la Mort" témoignant de la spiritualité qui a animé pendant plus d'un millénaire les moines de Brantôme...

Arrivés à la Grotte, nous nous sommes assis sur des sièges disposés en arc de cercle devant un écran et un podium.

Une ferveur grandissante était palpable, chacun dans l’attente… de quoi ?

A regarder cette foule amassée, bien rangée et remplie d’espoir, on eut pu la comparer à ces rassemblements religieux dont le noyau central s’axait autour d’un éminent personnage illuminé d’un aura de bienveillance, de compassion et d’amour, comme par exemple Jésus, le Dalai-Lama, Gandhi, l’Abbé Pierre et d’autres.

Globalement, La tranche d’âges des personnes présentes partait de quadragénaires et au-delà pour la majorité.

Nous avons ainsi patienté durant une heure, et avec les minutes qui s’égrenaient une énergie forte et lourde centralisée essentiellement au fond de la grotte augmentait.

Bien évidemment, les séances de dédicaces et photos ont rythmées cette heure d’attente couverte par un brouhaha important. Chacun aligné, attendant son tour, communiait et ne vibrait que dans l’attente de serrer SA main ou l’embrasser ou encore avoir l’immense honneur d’être photographier avec LUI.

Qu’attendions-nous au juste de cette conférence médiatique, de celles qui étaient données un peu partout dans le monde ? Vue la déception que je sentis parmi la foule et qui se dessinait sur les visages à la fin de l’intervention, autre chose ! Certainement des réponses toutes personnelles mais toutes, me semblait-il devaient être empruntes de spiritualité !

Car enfin l’image du moine tibétain est grandement assimilée à la méditation et à la spiritualité dont le fil conducteur est l’amour de soi et des autres dans une vie contemplative d’ascète et de prières.

Or, à voir notre intervenant ainsi vêtu de sa robe pourpre, qu’accompagnaient deux condisciples, ce fameux fil conducteur était en jeu, en tout cas pour les « fidèles » fervents remplis d’espoir.

J’aurais aimé connaître pour chacun d’eux son niveau d’éveil, sa philosophie de vie, ses expériences astrales métaphysiques mais aussi concrètes, j’aurais sûrement été confortée dans un sens ou un autre sur ma réflexion et mon ressenti. Car malheureusement aucune « évanescence aurastique » ne filtrait du physique de notre intervenant.  L’évidence qui m’est apparue c’est que les gens avaient idéalisé ce moine comme s’il était investi du pouvoir suprême philosophico-spirituel ! En somme un Jésus ressuscité !

Malheureusement, je ne pouvais que balayer mon regard sur cette foule d’anonymes réunis, focalisée sur le même thème qui allait être développé « Plaidoyer pour l’Altruisme : La force de la bienveillance » et je n’arrivais pas à me transcender, à ouvrir mon cœur intérieur dans la béatitude et à faire taire mon cerveau, c’est-à-dire ma conscience. Je prenais conscience justement de l’attentisme des personnes réunies, comme tant d’autres par le passé en présence des Grands Hommes qui ont montré la voie, attendant des miracles !!!!

Notre société souffre de n’avoir plus d’espoir en l’avenir, de ne plus connaître le renouveau et la joie d’aller vers une vie meilleure. Tout concoure aujourd’hui à la destruction, la surexploitation des ressources, pire au saccage gratuit et au gaspillage des richesses liés à la surconsommation industrielle et à la modernisation forcenée.

Comme les autres, j’ai cru que le thème de la conférence était lié à l’individu et à sa progression personnelle mais je me suis aperçue très vite qu’il visait notamment, dans une très large mesure, notre société et ses disfonctionnements. Les sujets existentiels récurant liés à la pollution environnementale, la déforestation, la misère humaine, les disparités financières et leurs abus, la possession outrancière de petits groupes d’hommes face à la multitude, la politique des gouvernements et des multinationales, etc. LE sujet c’était l’âge de l’Altruisme, comme auparavant l’âge de la pierre, l’âge de glace, l’âge d’or,  le siècle des lumières, etc…

L’exposé PowerPoint s’appliquer à expliquer L’âge de l’altruisme dans notre société comme une nécessité de vie dans notre époque. Ça n’était plus l’altruisme personnel à un congénère, mais l’altruisme dans l’action quotidienne, certes individuelle, mais visant l’universalité pour un monde pour une vie meilleure.  Changer le modèle de notre société en utilisant notre panel de sentiments bienveillants et d’amour.

C’est à partir du moment où j’ai capté le message, qui correspondait à ma vision et mon désir intérieur, que j’ai changé d’attitude et de ressenti ; J’ai compris que je m’étais fourvoyée et je n’étais plus déçue !

Bien sûr je notais au passage, et je le répète c’est mon ressenti personnel, les petits travers égocentriques et traits de caractère de notre moine humaniste puisque après tout c’est un homme comme nous tous et que même emprunt de bienveillance, d’amour, de compassion et d’altruisme, il conservait ses spécificités et quelques travers, notamment il me semblait apprécier grandement d’être acclamé, presque encensé, être tout simplement la vedette à l’instar d’un Grand homme.

Et c’est justement là qu’est notre erreur, nous idéalisons l’autre à partir du moment où il possède l’aisance, la connaissance, l’expérience à un niveau supérieur, en bref tout ce qui nous fait défaut ou qui colle aux préceptes de notre éducation.

Notre éducation « religieuse » y est pour beaucoup, puisque les « hommes de foi » ont détourné cette foi à leur profit, donnant l’illusion qu’ils étaient déifiés et parlaient au nom de Dieu, pour trôner  sur les peuples afin de mieux les asservir. C’est justement dans cette « case » qu’entre la notion d’idéalisation de l’autre, l’être supérieur qui a reçu un enseignement spirituel.

Au fil de la conférence je m’aperçus de son orientation, certes elle traitait comme je l’ai exposé plus avant des problématiques socio-économiques et environnementales mais s’orienta sur les bienfaits de la méditation sur notre vie de tous les jours, évoquant des expériences scientifiques menées avec de grands professeurs, neurologues, psychologues et contemplatifs comme lui-même, pour aboutir après de nombreux tests cliniques expérimentaux à la conclusion que la méditation et l’exercice régulier d’actions de bienveillance et de compassion menaient à un état de mieux être voire de bonheur de vivre, effaçant les dépressions et sentiments négatifs qui nous parasitent quotidiennement.

J’étais bien évidemment enchantée de cette progression qui pouvait contrecarrer le stress que nous impose cette société.

Il y avait bien sûr un autre but à cette conférence, sensibiliser les spectateurs au sort des habitants de la région Himalayenne auprès desquels beaucoup d’actions avaient été menées telles que la création d’hôpitaux, d’écoles, de dispensaires, de ponts, etc., et qu’il leur fallait encore récolter des dons pour continuer ces modernisations.

La boucle était bouclée et je crois que la conclusion de cette allocution sur les dons a certainement dû rajouter à la déception de l’auditoire. Encore une énième demande de dons…. !!!!

Tous ces éléments mis bout à bout laissaient perplexe, d’autant que pour clore cette rencontre, notre cher intervenant s’exclamait désagréablement lorsqu’une « groupie » se jetait littéralement devant lui pour lui arracher une embrassade confraternelle ! Où était passée la bienveillance et la compassion ?

Je ne m’arrêtais cependant pas aux détails quelque peu négatifs que j’avais vécu et dès le lendemain décidait d’écrire cette petite réflexion, histoire d’ordonner mes idées et ressentis. J’allais sur le net tout d’abord sur le site de Brantôme rubrique manifestations, puis sur le site de l’organisateur et enfin sur celui de M. Ricard bloqué par une fenêtre d’accès de « membre » (grosse déception !). Je contournais la difficulté et glanais quelques informations par le biais de Wikipédia et autres sites. Je tombais ainsi sur des vidéos d’interviews données par M. RICARD, au demeurant très intéressantes, qui traitaient de manière très analytique du bonheur, de la méditation, de la bienveillance et de la compassion comme mode de vie, etc. Je tombais également sur un parchemin décrivant les prouesses scientifiques et honorifiques, le parcours initiatique et les bonnes œuvres et projets qui ont été menés par M. RICARD à ce jour pour le peuple tibétain et la science.

Alors je me confortais subitement au sentiment personnel que M. RICARD avait acquis la sagesse mais non l’EVEIL et je comprenais du coup pourquoi au contact, et même à la vue, de ce personnage médiatique, je n’avais rien ressenti de particulier de ce que j’appelle l’Evanescence aurastique. Il était piloté exclusivement par son cerveau, sa conscience analytique et réflexive, mais ne rayonnait pas, ne baignait pas dans la béatitude.

Toute la question est de savoir si toutes ces heures de méditation (+ de 30 000 heures pour les plus aguerris) ne sont pas peine et temps perdus dans la mesure où la confrontation aux événements et aux rapports humains, en bref l’expérience, n’est pas vécue au quotidien ! Dans ce cas, relativement exceptionnel, le quotidien est fractionné, vécu en dilettante avec pour intermède la vie monastique retranchée de la civilisation.

Pour le vivre journellement, je peux dire que l’Eveil spirituel passe tout d’abord par un recentrage personnel visant à distinguer les conflits intérieurs négatifs qui parasitent le bonheur et l’épanouissement personnel, c’est un travail difficile puisqu’il nécessite des prises de conscience, des acceptations d’expériences passées qui souvent remontent à la petite enfance, voire à l’hérédité familiale et, pour ceux qui le conçoivent, aux vies antérieures. La conscience de nos propres fonctionnements et de notre vision du monde, en partant des proches pour aller vers le genre humain. L’Acceptation des attitudes d’autrui même si elles nous heurtent, pour qu’elles ne nous impactent plus émotionnellement et physiquement. Regarder tout simplement le monde tel qu’il est comme on regarderait un tableau, sans occulter pour autant le panel d’émotions dont nous sommes pourvus, engendrant un regard éclairé et détaché sur les actes et les mots.

C’est un travail au départ personnel mais il nécessite très vite l’aide de son entourage sans cela il y a stagnation. Cet entourage a des aptitudes différentes qui souvent dépassent l’entendement et la science. Je veux parler d’aptitudes extra-sensorielles ! Vous souriez peut-être, mais Jésus, l’homme, n’avait-il pas justement des dons (des facultés) de ce genre ? Nous avons répertorié dans la bible une foule d’actions « miraculeuses » qui l’attestent.

Ces personnes exceptionnelles viendront très certainement au-devant de vous, par amitiés ou connaissances interposées, lorsque vous serez prêts…  et à votre tour vous découvrirez et développerez vos propres facultés avec le temps.

Lorsque que votre lâcher-prise aura été amorcé et que votre conscience commencera à émerger, vous ne vous détournerez plus de votre unique objectif, celui de faire perdurer votre état de béatitude et de bien-être, vous ouvrant à la compassion,  à la bienveillance et à une perception plus fine et sensible de ce qui vous entoure et de la nature pour aller vers votre destinée, celle que vous vous étiez fixée avant de vous incarner sur cette terre (pour ceux qui le conçoivent).

Car cet Eveil ne vise qu’à vous réveiller, à faire émerger votre moi profond et vous révéler votre voie d’action. Nous avons, pour les plus chanceux et plus avancés dans leur cheminement, des choses à accomplir, reste à le découvrir (et c’est le plus dur !).

A suivre…

Marisa FOURE (23/09/2013)

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