Que de
trésors emperlés rangés
dans cette
petite boîte en fer
Souvenirs
échelonnés
des temps
passés qui errent
Avec
délicatesse elle retire
de sa main tremblante
ridée,
un à un les
vestiges des ruines
de l’horloge
des saisons alpaguées
Dans le
reflet de ses pensées en cage
où elle s’est
enfermée avec l’âge,
chaque objet
si cher à son cœur
lui joue un
air de mélancolique douceur
Et le film
rediffuse pour la énième fois
l’à rebours
des jours heureux
Là des gants
blancs, une fleur séchée,
gages d’amour
des serments de l’aimé
Ici, un
mouchoir brodé,
œuvre délicate
d’une mère adorée
Une mèche de
cheveux
du petit
enfant qu’elle revoit au berceau
Sa jeunesse étiolée
en filigrane
sur les pixels
d’une photo
Une larme
perle à ses yeux tristes,
aveux de
regrets éternels
témoignant d’une
vie qui défila
bien trop
vite pour elle
Son
existence fut jalonnée
d’expériences
riches et belles
Qui la firent
grandir et dispenser
mille
bienfaits sempiternels
Elle
donnerait tout,
c’est-à-dire
plus grand-chose,
pour faire
demi-tour
Retrouver son
amour,
ses enfants,
ses amis, ses atours
Elle ne peut
que regarder
les albums
vieillis d’antan
jaunis par
le soleil
et les
vicissitudes de ses printemps
Attendant l’ultime
jour espéré sans candeur
où elle rejoindra,
dans un dernier souffle,
l’élu de son
cœur
A la voir
ainsi assise, frêle, sur son lit
En bonne fée
vous exhausseriez ses envies
Mais les
contes sont là pour faire rêver
Et avec elle,
ses espoirs seront emportés
Elle vous
dirait : « vivez chaque instant présent
comme le
dernier, aussi ardemment
Pour que
demain, qui arrive bien trop tôt,
vous laisse
apaisés sans remords sots ».
Marisa F. (05/09/2013)
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