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Je ne
cherchais plus le bonheur
Celui-ci m’avait
déserté
Englué d’être
mal-aimée
Il pleurait
sans cesse le souvenir
Des jours
heureux écoulés.
Je balayais
de mes yeux inattentifs
La rue et
les commerces alignés
Sans fixer
quoi que ce soit de précis
Ma vue
glissait à la manière d’un glaçon
Qui s’amenuise
inexorablement
Réchauffé par
l’air ambiant assassin,
Comme glissait
ma vie dans ce monde
Où rien ne s’accroche
durablement.
Et je
passais les jours et les nuits
Pareils aux
suivants sans surprise
Mue par le
simple désir de vivre
L’instant et
ses vicissitudes, présents.
Allais-je
prendre un café ou déambuler
Vers nulle
part, où le vent me porterait ?
J’errais
dans la vie comme on erre dans l’oubli
Des souvenirs
de l’autre qui vous renie
Effacée du
carnet rose des jours édulcorés
Où mille
mots enchantés venaient le caresser.
Avancer, un
pas après l’autre, sans but précis
Que celui de
survivre parmi les étrangers
Passants
zombis préoccupés de leurs affaires
Insensibles à
ce qui les entoure, sourds
Aux appels
au secours des anonymes
Qui crèvent
de leurs regards hagards de froideur.
L’être
humain insensible au malheur de l’autre
Se pressait,
trimait, stressait dans la société
Poursuivi par
le temps minutant à rebours
Le trépas,
épée de Damoclès, annoncé un jour.
Moi, dans ce
remue-ménage, j’existais
Et menais
les choses à leur terme, sage
Bercée par
les contes de fées surannés
Rêvant du
prince charmant ancestral
Tradition de
mise, pour les petites filles sages.
Je savais n’être
pas la seule dans le déni
Que les
chagrins d’amour sont universels
Que le sable
d’or dont il est fait s’écoule
Inexorablement
sans possibilité de retour
Une fois
franchi la taille fine du sablier temporel
Alors j’ai
lâcher-prise et j’ai laissé glisser
L’eau sur
mon corps et mon âme esseulés
Lobotomisé
mon cerveau pour avancer
Aseptisant la
plaie et anesthésiant la douleur
Simplement poussée
par le vent
Pour reprendre
goût aux choses simples
Et accessibles
au commun des mortels.
Je passais
mon tour, pour l’instant,
Attendant un
clin d’œil du suivant.
Mais mon corps
restait imprégné du sentiment
D’aimer et du
bonheur de l’être en retour
M’apportant
un optimisme et une joie sans faille
Une allégresse
de chaque instant, confiant
A mon
jugement inconscient de me conduire
Sur le
chemin tortueux de l’amour pur.
C’est dans
cet état d’espoir béat exalté
Que, comme
la rose qui éclot un jour,
J’ai ouvert
les pétales de mon cœur
Pour y faire
entrer les rayons d’ardeur
Et le cadenas
de ma cage dorée a soudain cédé
Et comme l’abeille
attirée par le miel des fleurs
Tu m’as recouverte
d’un voile de ferveur
Ton regard
planté dans le mien, voleur
M’emportant
au loin dans des contrées
Dont nous
découvrons chaque jour la saveur.
Marisa FOURÉ (21/08/2013)
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