Photo prise sur le net
Vous me parliez et je fixais vos lèvres.
Vous me parliez et je fixais vos lèvres.
Mes oreilles bourdonnaient au son de mon trouble intérieur rythmé par mon cœur affolé.
Je restais impassible sans vraiment comprendre le contenu de
votre discours. Quel était déjà l’objet de notre entretien ?
Ma mémoire défaille en votre présence et il me semble que
tout n’est que prétexte à l'amorce d'une relation.
Je rougis alors que ma pensée divague et déambule au gré de
mon désir grandissant. Avez-vous senti l’émoi qui me submerge ? Une
frénésie désordonnée qui, si j’osais, s’abattrait sur vous.
Je plongerais alors sur
cette bouche pulpeuse, comme un aigle sur sa proie, pour venir en picorer le miel.
Mes mains encercleraient votre cou pour mieux me blottir contre ce torse qui
semble respirer sereinement, alors que je bous d’un feu intense.
Un effluve de votre parfum envoûtant s’insinue dans mes
narines et je vous imagine au matin, après avoir rasé de près votre beau
visage, passant vos mains énergiques pour l’enduire de cet élixir précieux.
Tout mon être vous réclame et j’ai honte de mes pensées
impures parce que j’appartiens à un autre. Vous semblez si sûr de vous et
tellement inaccessible que je sais en cet instant que cette attirance, ô
combien exaltante et merveilleuse de sensations, ne s’épanouira jamais dans vos
bras.
Plus rien n’a d’importance que le fil invisible qui nous
relie grâce à votre voix. Le vent peut bien se déchaîner, comme se déchaînent
mes désirs ardents ; la pluie peut bien tomber et mouiller mon corps pour le
rafraîchir, plus rien ne compte que ce tendre baiser que j’aimerais vous voler.
Dans un sursaut difficile, je reprends mes esprits pour vous
sourire. Vous paraissez surpris à votre air perplexe. Mon visage rosit à
nouveau et vous devez certainement penser que la ménopause me guette.
Qu’importe, je sais que ma séduction n’a aucun effet sur
vous. Je ne peux que fantasmer sur ce fruit défendu que je convoite sans retour
et envier celle qui partage votre vie à qui, je l’imagine, vous dispensez avec une
infinie douceur les gestes impudiques qui me troublent.
Combien de temps étais-je partie dans mes rêveries, je ne
saurais dire mais j’ai apprécié ces longues minutes que j’attendais avec tant d’impatience
il y a seulement quelques heures.
Je resterai sur ma faim et vous regarderai à
la dérobée, comme chaque fois que j’aperçois votre silhouette élancée, votre
sourire radieux et affable déçue de n’avoir pas attisée le feu de la passion.
Je songe toujours à vous lèvres si belles si pulpeuses…
Marisa FOURÉ (25/03/2013)
Tous droits réservés
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(Texte imaginé à partir de la photo prise sur le net)
" Si j'avais cédé à la fièvre qui me brûlait, c'est un baiser d'amour que je t'aurais donné. "Citation d'Alphonse Karr ; Sous les tilleuls, XXI - 1832.
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