Photo du net |
Mon souvenir
subsiste
Comme mon
âme qui résiste
Je plane sur
votre monde
Avec ma
musique qui vous inonde
J’étais un
enfant prodige
Exposé au
beau monde
Comme un
animal fabuleux
Mais je n’étais
pas si heureux
Entre un
père ambitieux, mais aimant
Fier des
aptitudes de son enfant
Et moi en
fils affectueux, j’excellais
Sous ses
yeux brillants et protecteurs
Au son des mélodies
que je créais
Avec ferveur,
faisant vibrer les ardeurs
Des demoiselles
et dames de la cour
Des petits bourgeois
et des grands vautours
Ce fut amusant
durant quelques années
Et je me
perdais corps et âmes à vous charmer
Mangeant peu,
avec pour compagnons de jeu
Mon clavecin,
puis mon piano merveilleux
Mais j’ai
appris en vous côtoyant, belle société
Que le faste
n’est qu’apparences mensongères
Pourtant je
m’y vautrais, allègrement aveuglé
Nageant dans
le luxe et la luxure exacerbés
Changeant tour
à tour de belles amantes
Qui me
donnaient leurs charmes, vibrantes
M’amusant et
flirtant avec passion
Moi le
grand, le magnifique virtuose
Que seuls les
poètes habillaient de proses
Oui, j’étais
le meilleur et je le criais haut et fort
Faisant ombrage à ceux qui officiaient alors
Mais on n’aime
pas les révolutionnaires
Qui bouleversent
la bienséance des pairs
Et j’errais,
seul, par monts et par vaux
Trouvant de
quoi subsister grâce à mes œuvres
Créant avec
peu d’atours et beaucoup d’amour
Celui que
vous, belles dames, m’inspiriez
Laissant à
la postérité une œuvre inachevée
J’étais
pourtant bien jeune lorsque la mort m’emporta
Et on ne sut
jamais ce qui me foudroya
Ce fut là
encore un de mes pieds de nez
Qui me
survit malgré, votre science adorée
J’étais un
virtuose, un sublime pianiste,
Vous diriez en
votre temps peut-être autiste
Pensant sans
doute me connaître,
En raison de
ma précocité de maître
Oui, les notes
dansaient dans ma tête en feu
Et je
jonglais avec blanches et noires par jeu
Sentant inconsciemment
que le temps Imparti
Etait injuste
comme le don qui me fut transmis
J’ai rejoint
les grands hommes qui foulèrent
Jadis fervents,
votre chère belle terre
Qui, comme
moi, n’eurent que peu de temps
Afin de
distraire et égayer la vie de leurs frères
Là encore,
je garde tous les secrets, attendant
Après votre ultime
souffle, patiemment
Pour à
nouveau enchanter votre âme austère
Pour officier encore et toujours dans les airs
Conservez précieusement
les vestiges de mon passage
Opéras, symphonies,
quatuors, concertos
Quintettes et
sonates pour piano
Car personne
n’égalera jamais ma mélodique invention
Puisque je
suis, comme eux, un être d’exception.
Marisa F. (21/08/2013)
Tous droits réservés
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire