Nombre total de pages vues

mercredi 21 août 2013

Wolfgang Amadeus Mozart

Photo du net


Mon souvenir subsiste
Comme mon âme qui résiste
Je plane sur votre monde
Avec ma musique qui vous inonde

J’étais un enfant prodige
Exposé au beau monde
Comme un animal fabuleux
Mais je n’étais pas si heureux

Entre un père ambitieux, mais aimant
Fier des aptitudes de son enfant
Et moi en fils affectueux, j’excellais
Sous ses yeux brillants et protecteurs

Au son des mélodies que je créais
Avec ferveur, faisant vibrer les ardeurs
Des demoiselles et dames de la cour
Des petits bourgeois et des grands vautours

Ce fut amusant durant quelques années
Et je me perdais corps et âmes à vous charmer
Mangeant peu, avec pour compagnons de jeu
Mon clavecin, puis mon piano merveilleux

Mais j’ai appris en vous côtoyant, belle société
Que le faste n’est qu’apparences mensongères
Pourtant je m’y vautrais, allègrement aveuglé
Nageant dans le luxe et la luxure exacerbés

Changeant tour à tour de belles amantes
Qui me donnaient leurs charmes, vibrantes
 Je faisais un pied de nez aux conventions
M’amusant et flirtant avec passion

Moi le grand, le magnifique virtuose
Que seuls les poètes habillaient de proses
Oui, j’étais le meilleur et je le criais haut et fort
Faisant ombrage à ceux qui officiaient alors

Mais on n’aime pas les révolutionnaires
Qui bouleversent la bienséance des pairs
 Alors je fus banni de vos piédestaux
Et j’errais, seul, par monts et par vaux

Trouvant de quoi subsister grâce à mes œuvres
Créant avec peu d’atours et beaucoup d’amour
Celui que vous, belles dames, m’inspiriez
Laissant à la postérité une œuvre inachevée

J’étais pourtant bien jeune lorsque la mort m’emporta
Et on ne sut jamais ce qui me foudroya
Ce fut là encore un de mes pieds de nez
Qui me survit malgré, votre science adorée

J’étais un virtuose, un sublime pianiste,
Vous diriez en votre temps peut-être autiste
Pensant sans doute me connaître,
En raison de ma précocité de maître

Oui, les notes dansaient dans ma tête en feu
Et je jonglais avec blanches et noires par jeu
Sentant inconsciemment que le temps Imparti
Etait injuste comme le don qui me fut transmis

J’ai rejoint les grands hommes qui foulèrent
Jadis fervents, votre chère belle terre
Qui, comme moi, n’eurent que peu de temps
Afin de distraire et égayer la vie de leurs frères

Là encore, je garde tous les secrets, attendant
Après votre ultime souffle, patiemment
Pour à nouveau enchanter votre âme austère
Pour officier encore et toujours dans les airs

Conservez précieusement les vestiges de mon passage
Opéras, symphonies, quatuors, concertos
Quintettes et sonates pour piano
Car personne n’égalera jamais ma mélodique invention
Puisque je suis, comme eux, un être d’exception.

Marisa F. (21/08/2013)
Tous droits réservés

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire