Photo prise sur le net
Je vacille,
debout, m’enracinant doucement,
Lentement alors
que mes pieds vibrent et
Mon corps
tout entier ressemble aux arbres
Qui se
réjouissent de compter parmi eux
Une recrue
singulière et inattendue dont le
Sommet voudrait
toucher le ciel et s’y perdre
En un
balancement enivrant.
Mes cheveux,
comme des feuilles balayées
Par la
douceur du vent, compagnon qui murmure
De douces et
inaudibles paroles à ceux qui
Savent entendre
et qui raconte l’histoire ancestrale
De ses
voyages parfois turbulents et troublés
Lorsque les
éléments se déchaînent, viennent effleurer
Mon visage
offert aux rayonnements du soleil.
Cette
caresse, légère et aérienne, invisible dont
Nul, hormis
certains élus, peuvent voir les contours
Inonde et
fait frissonner les pores de ma peau
Provoquant un
émoi subtil et sensuel.
Les yeux
fermés, mon âme s’élève progressivement
Pour se
joindre au souffle, ébahie par tant de beauté
Et de
douceur transpirant chaque parcelle de terre.
Ô splendeurs,
Eden, paradis honni et détruit
Je pleure
sur tes blessures, sur les heurts que tu endures.
Tes ondes
nébuleuses m’épousent et me traversent
Et malgré
cette peine incommensurable, je me charge
De tout l’amour
qui t’habite, ressourçant mon âme
Parfaite dans
son imperfection à laquelle tu pardonnes
Pourtant tous
les débordements et exactions dans
Ton infinie
clémence, parce que comme une mère,
Ton essence
même, ton action unique est d’aimer
Et nourrir
les fruits de ta gestation ensemencée par
L’éthéré
divin, celui qui porte bien des noms, amoureux
Invétéré et
incurable épris de beauté et de perfection.
Et je
balance ma tête si lourde de ces offenses répétées
Dont je
prends conscience en cet instant de partage.
Je hume cet
humus, cette herbe et ces fleurs, tapis sur lequel
Mes pieds
reposent et dansent au rythme des vibrations
Qui s’insinuent en moi en de longs sanglots qui viennent déchirer
Le silence
environnant.
Ce déferlement
de sensations incontrôlées, incontrôlables
Me ressource
et se niche au creux de mon cœur pour en
Balayer la
tristesse et la lourdeur jouant un hymne d’espoir
Et d’allégresse.
Soudain, je
me sens légère et mon corps pourrait s’envoler,
Mon âme
dépoussiérée des ondes négatives et de sa peur,
S’éveille et
s’exalte des essences qui l’entourent.
Je revis, je
sautille et je virevolte comme un oiseau qui
Transporte le
bonheur à tire d’ailes.
Marisa F. (1er/07/2013)
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