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lundi 1 juillet 2013

Arboresence


Photo prise sur le net

Je vacille, debout, m’enracinant doucement,
Lentement alors que mes pieds vibrent et
Mon corps tout entier ressemble aux arbres
Qui se réjouissent de compter parmi eux
Une recrue singulière et inattendue dont le
Sommet voudrait toucher le ciel et s’y perdre
En un balancement enivrant.

Mes cheveux, comme des feuilles balayées
Par la douceur du vent, compagnon qui murmure
De douces et inaudibles paroles à ceux qui
Savent entendre et qui raconte l’histoire ancestrale
De ses voyages parfois turbulents et troublés
Lorsque les éléments se déchaînent, viennent effleurer
Mon visage offert aux rayonnements du soleil.

Cette caresse, légère et aérienne, invisible dont
Nul, hormis certains élus, peuvent voir les contours
Inonde et fait frissonner les pores de ma peau
Provoquant un émoi subtil et sensuel.
Les yeux fermés, mon âme s’élève progressivement
Pour se joindre au souffle, ébahie par tant de beauté
Et de douceur transpirant chaque parcelle de terre.

Ô splendeurs, Eden, paradis honni et détruit
Je pleure sur tes blessures, sur les heurts que tu endures.
Tes ondes nébuleuses m’épousent et me traversent
Et malgré cette peine incommensurable, je me charge
De tout l’amour qui t’habite, ressourçant mon âme
Parfaite dans son imperfection à laquelle tu pardonnes
Pourtant tous les débordements et exactions dans
Ton infinie clémence, parce que comme une mère,
Ton essence même, ton action unique est d’aimer
Et nourrir les fruits de ta gestation ensemencée par
L’éthéré divin, celui qui porte bien des noms, amoureux
Invétéré et incurable épris de beauté et de perfection.

Et je balance ma tête si lourde de ces offenses répétées
Dont je prends conscience en cet instant de partage.
Je hume cet humus, cette herbe et ces fleurs, tapis sur lequel
Mes pieds reposent et dansent au rythme des vibrations
Qui s’insinuent en moi en de longs sanglots qui viennent déchirer
Le silence environnant.

Ce déferlement de sensations incontrôlées, incontrôlables
Me ressource et se niche au creux de mon cœur pour en
Balayer la tristesse et la lourdeur jouant un hymne d’espoir
Et d’allégresse.

Soudain, je me sens légère et mon corps pourrait s’envoler,
Mon âme dépoussiérée des ondes négatives et de sa peur,
S’éveille et s’exalte des essences qui l’entourent.
Je revis, je sautille et je virevolte comme un oiseau qui
Transporte le bonheur à tire d’ailes.

Marisa F. (1er/07/2013)
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