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mardi 23 avril 2013

Sensualité printanière



Photo prise sur le net

Sensualité printanière

Les premiers rayons du soleil apparaissaient enfin
J’allais pouvoir retirer ces vêtements pesants sur ma peau.

Cet hiver n’en finissait pas avec son lot de froideur et de pluie
La nature même en était recouverte, les sapins ployaient sous la neige
Les animaux en léthargie s’éveillaient enfin de leur sommeil trop long.

Moi aussi je renaissais à la vie me repaissant de cette lumière trop longtemps refusée
Je m’habillais légèrement, malgré le proverbe éprouvé,
Et j’osais en ce mois d’avril me découvrir d’un fil.

Mes derniers atours parés, parfaitement maquillée et coiffée,
Je mettais le bout de mon nez dehors pour offrir au soleil et aux yeux appréciateurs la grâce de mon corps et le galbé de mes jambes nues.
Portée par l’air ambiant qui répandait le pollen des fleurs à peine écloses,
Je me pavanais fièrement, me sentant belle et désirable, le monde à mes pieds déposé.

D’un pas léger et nonchalant je déambulais gracieusement, ma jupe virevoltant, et de petites parcelles de mes jambes se découvraient accidentellement pour enchanter le regard appuyé des passants émoustillés et sensibles à cette sensualité printanière toute féminine de coquetterie mutine.

J’étais en ce premier jour de liberté, âme et corps délivrés, et je me nourrissais de cette énergie déployée, radieuse et irradiée, contribuant à un bien-être très égoïste mais Ô combien pétillant d’allégresse.

Marisa FOURÉ (23/04/2013)
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